La vraie liberté, c’est la soumission totale au Plan divin, sans aucun commentaire, ni aucune velléité qu’il soit différent. C’est une servitude complète, tout à fait inacceptable pour la personne qui s’imagine être libre de faire des choix.

Tant qu’on a des préférences et qu’on croit savoir ce qui serait mieux, on est dans la dualité du bien et du mal, et on a besoin d’avoir la liberté de choisir ce qu’on considère comme bien, ou mieux. Parce qu’on a un projet pour mener une vie, pour construire (ou souhaiter) un monde, qui soient mieux que ceux que Dieu a prévu.

Mais ce n’est pas grave, on peut vivre très heureux avec cet imaginaire. C’est celui de la plupart des habitants de cette planète (qu’ils n’ont pas choisi, de toute façon !)

Si on accepte complètement sa vie – et le monde – tels qu’ils sont, sans rien vouloir changer, il n’y a plus de choix à faire, ni de liberté à faire valoir. C’est ça, la vraie liberté ! 

On vit dans la joie et le frémissement des choses telles qu’elles se manifestent spontanément, d’instant en instant… sans commentaires. 

On observe et on écoute… 

C’est un sujet subtil, et difficile à bien comprendre. Éric Baret* l’évoque en détail dans Le seul désir dans la nudité des tantra (chapitre 15, On ne décide rien). Il faudrait être poète pour en parler avec justesse, dit-il.

* Baret (Éric) (né en 1953) : disciple de Jean Klein, Éric Baret enseigne le shivaïsme tantrique du Cachemire. Il est devenu mon principal maître spirituel depuis notre rencontre en 2002.

26 septembre 2014, Cabrières d’Aigues