Vivre heureux
J’ai joué ce matin au golf du Lanna. J’ai fait une bonne partie : le parcours est beau, pas trop difficile, il n’y avait personne, et j’avais une jolie cadette bien éveillée. J’ai aussi mieux joué. L’ambiance est plus simple et plus sympathique qu’au golf de Green Valley. Mes partenaires, par contre, n’étaient pas contents du tout, parce que le parcours n’est pas très bien entretenu. Je me rends compte combien la plupart des gens, et les Français en particulier, sont toujours en train de se plaindre et de critiquer. Rien n’est jamais assez bien pour eux, et finalement, ils ne sont jamais heureux.
Après, en buvant un verre, nous avons parlé de la Thaïlande et de tout ce qui ne va pas dans ce pays ; c’est sûr qu’on peut partir sur ce sujet : c’est sans fin. Daniel disait qu’il arrivait au point où il ne supportait plus rien. Alors qu’on peut simplement changer son attitude, trouver que la vie belle, contempler la chance qu’on a de vivre ici, et avoir de la gratitude. Ce n’est pas difficile, mais c’est un choix à faire : soit passer sa vie à être mécontent, soit la passer à être content. Cela ne dépend pas des conditions extérieures, de la Thaïlande ou d’un autre pays, mais de notre état intérieur : comment on décide de réagir aux conditions extérieures, et surtout à celles qu’on ne peut pas changer. Accepter les choses telles qu’elles sont : tout est là ; et voir le bon côté des choses plutôt que le mauvais.
Il fait beau, c’est vraiment merveilleux d’être ici. De mon côté, je n’ai pas à me plaindre. Le tout est d’être bien avec soi-même, de faire ce qu’on a envie de faire, d’être libre, de vivre simplement. Que veut-on de plus ? Vivre toujours en France, même s’il y faisait plus chaud, ne serait pas idéal non plus. Ici, la vie est plus calme, plus simple, sans trop de complications, et un peu à l’écart du stress du monde : c’est comme des vacances. Notre vie est notre choix : ce qu’il faut, c’est savoir ce que nous voulons, et quels sont nos buts et nos motivations ; puis déterminer ce qui nous fait du bien et ce qui nous fait du mal, et choisir.
24 novembre 1999, Chiang Mai