AIMER LA VIE

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Nouvelle vie

960 Peinture de guérison
960 Peinture de guérison

J’ai souvent besoin de changement, et il y en a eu beaucoup dans ma vie. Car je n’ai pas envie de me laisser prendre dans une vie de routines et d’habitudes.

Après deux ans un peu difficiles au niveau santé et énergie, depuis mon opération à l’œil, j’ai senti que c’était le moment de commencer une nouvelle vie, un peu moins ascétique. J’ai recom­mencé le golf, j’apprends à danser le tango argentin, et je sors beaucoup pour manger dehors. Dans la rue principale du quartier où j’habite à Chiang Mai, j’ai compté l’autre jour, il y a 45 restaurants, où un repas coûte entre 50 centimes et 3 euros… cela revient en général moins cher que de se cuisiner à la maison.

Une chose qui m’a beaucoup aidé à me prendre en main pour changer de vie, c’est le tri de mes affaires en Provence l’été dernier. Et j’ai fait la même chose en arrivant ici cet automne : cela m’a pris deux mois. Je viens de donner la moitié de mes livres et toutes mes revues. Je me sens plus léger !

C’est sûr que j’ai la chance d’habiter en Thaïlande ; l’ambiance et les conditions de vie en Euro­pe semblent de plus en plus difficiles. J’ai l’impression qu’un ces jours je n’y reviendrai plus. Pour l’instant, j’ai encore une maison et plus de 600 tableaux, mais quand je suis ici je n’y pense pas ; je verrai la situation à mon retour. J’ai l’intention de déménager, d’aller passer les étés en Italie, c’est sans doute mieux que la France, mais à côté de la Thaïlande…

Je crois qu’il ne faut pas trop se laisser influencer par les nouvelles, et par la situation écono­mique et politique. Vu qu’on n’a pas beaucoup de pouvoir pour la changer, et qu’elle est très imprévisible, pourquoi s’en préoccuper ? Il ne faut pas oublier que les nouvelles alarmistes, et le climat de peur qu’elles produisent, sont le moyen, pour ceux qui sont au pouvoir, de manipuler et dépouiller les autres. Il ne faut pas se laisser prendre à leur jeu, mais vivre d’avantage au jour le jour, comme savent si bien le faire les Thaïlandais : rire, s’amuser et s’émerveiller devant tout ce que la vie nous offre. Et si une crise arrive, elle ne sera sûrement pas comme on l’avait prévue : il sera temps à ce moment-là de voir que faire. Car tous les projets d’avenir qu’on aura si minutieu­sement mis en place et auxquels on aura fait tellement confiance peuvent s’effondrer définitivement du jour au lendemain. Mais les vieux comme moi, il n’est pas sûr qu’ils auront la chance, ou le malheur, dans cette vie, de connaître cette crise qu’on leur promet déjà depuis des décennies.


14 décembre 2018, Chiang Mai

Site créé par Pierre Wittmann